Le syndicat CGT Airbus Commercial Aircraft
Les négociations sur la mobilité entre le domicile et le lieu de travail se sont achevées le 18 avril 2024. Depuis 2019, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) impose aux entreprises de négocier. Après plus de 4 ans d’attente, un réchauffement climatique attesté et un manque d’attractivité évident, la direction du groupe Airbus avait les moyens d’obtenir un accord ambitieux et exemplaire. Alors, bon accord ou rendez-vous manqué ?
Objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)
Les dispositifs de l’accord
Les seuils du Forfait Mobilité Durable (FMD) ne sont pas assez incitatifs pour permettre l’adhésion des salariés à ce dispositif. Il aurait été préférable de créer un premier seuil de 40 A/R par an permettant d’obtenir la moitié du montant du FMD.
Les trous dans l’accord
Et chez les autres ?
Accédez au rapport de l'enquête CGT de mars 2024 réalisée auprès des salariés du groupe.
Pour la CGT, c’est un rendez-vous manqué
Cet accord améliore la prise en charge des transports publics et dans une moindre mesure le vélo et le covoiturage. La mise en place du forfait mobilité durable est une nouveauté attendue par les salariés d’Airbus. Cependant, ses modalités d’application sont insuffisantes et contraignantes pour réellement inciter au changement des pratiques de mobilité. Cet accord sera révisé en 2028. Compte tenu de l’urgence climatique, c’est trop long pour permettre d’ajuster les mesures en fonction du niveau d’adhésion des salariés.
Les salariés éloignés de leur lieu de travail ou ayant des horaires de travail incompatibles avec les transports publics sont les grands oubliés de l’accord (70% d'entre eux vivent à + de 10km de leur lieu de travail).
La suppression de l’indemnité transport (jusqu’à 200€ par an) est un vrai recul pour ceux qui ne pourront pas rentrer dans les dispositifs de l’accord.
C’est pourquoi après consultation de ses syndicats et adhérents, la CGT n’est pas signataire.
La CGT revendique l’ouverture de négociations dans les sociétés du groupe pour mettre en place une compensation à la suppression de l’indemnité transport par exemple via la mise en place d’un service de transport collectif employeur. La CGT n’exclut pas une adhésion ultérieure à cet accord selon le résultat des négociations locales.
Pour plus d’information sur les modalités de l’accord, n'hésitez pas à contacter vos délégués CGT !